Site officiel de Jean-Pierre PELAEZ

© Jean-Pierre Pelaez -  2021

JEAN-PIERRE PELAEZ

Auteur dramatique

“Il ne se pose pas de questions inutiles. Il n’a peur de rien : ni d’une grande variété de sujets, ni de distributions nombreuses, ni d’un humour joyeusement énorme. Il prend des libertés avec l’espace et le temps. Il est, je pense heureux d’écrire inlassablement, et en ce faisant, il nous rend heureux.” 

Stephan Meldegg (ancien Directeur du Théâtre La Bruyère- Paris) 

"Quel talent... et quel culot ! "

                   Gérard Gélas (Directeur du Théâtre du Chêne Noir - Scène d'Avignon)

A C T U A L I T E

Jeanne d'Arc ou le miracle de la Foi

Le foyer du Théâtre Municipal de Béziers affichait complet ce 24 novembre entre 12h30 et 13h30 pour une lecture d’extraits de ma Trilogie Molière, avec les comédiens Pierre-Luc Scotto et Marie Salanon. Qui seraient pour Molière, s’il était parmi nous, les Trissotin, les Tartuffe ou les Arnolphe d’aujourd’hui ? Le public a beaucoup ri en les retrouvant...

Photo Gérard Sendra

Les Rats

La trilogie Molière

Qui est Jean-Pierre Pelaez... ?

   

 

 

 

 

 

 

Jean-Pierre PELAEZ a commencé d'écrire pour le théâtre dans les années 80, où il est auteur résidant au Centre Dramatique National du Languedoc (Directeur - Jérôme Savary ). 

     Trois fois boursier du Centre National du Livre, lauréat de l’Aide à la Création pour sa pièce LES RATS (1983) il participe également à des ateliers d’écriture animés par Philippe Adrien (Théâtre de Belfort / Théâtre de la Tempête 1984/86), pour lequel il commence d’écrire LE BARILLET -Exercices de théâtre-, ensemble de 117 variations dramatiques sur un thème, dont il poursuit l’écriture jusqu’en 2011, pour une commande de la Ville de Béziers. Réédité sept fois, il a fait l’objet de milliers de représentations en France et dans une dizaine de pays étrangers.
     A partir de 1989, il collabore régulièrement avec Claude Piéplu, qui a lu, préfacé, ou interprété plusieurs de ses textes (Théâtre Essaïon, Radio France-Culture, Théâtre du Rond-Point…)    
      Inventeur de la supra-modernité, écrivant dans de nombreux registres, il est l’auteur d’une vingtaine de pièces, de solos et duos d’acteurs et de livrets d’opéras, également d’articles et de chroniques. A travers une désintégration parodique des styles dramatiques, il développe dans ses pièces une critique de la nouvelle bien-pensance et des différents conformismes, comme dans sa TRILOGIE MOLIERE, dont le deuxième volet LE TARTUFFE NOUVEAU, créé au Théâtre du Chêne Noir sur une mise en scène de Gérard Gélas, a été l’un des grands succès du Festival d’Avignon 2014.

Invocation à Vartralala, déesse-dieu du Théâtre départemental,
pour qu’il ne m’inspire pas...

Formation littéraire et musicale - agrégation de lettres classiques, licence d'histoire, études de piano et d’harmonie -  

     O Vartralala, déesse-dieu du théâtre départemental, mère des hommes imberbes, père des femmes à barbe, hybridation céleste, O.G.M culturel. Jadis les poètes latins invoquaient Vénus, la déesse des Arts et de la Beauté, pour qu’elle leur donne dans l’édification de leurs œuvres, l’inspiration divine, ils lui demandaient son aide bienveillante...
    Aujourd’hui, le poète, l’auteur dramatique biterrois t’invoque, toi le déesse-dieu qui donnes au département le théâtre pour pédagogues, toi qui définis la pensée dramatique unique et règle le flot sirupeux des niaiseries socialistes et de la culture ministérielle, il t’invoque et à l’instar d’Alranq le maître occitan, créateur et initiateur de  

ton anti-culte burlesque, il te demande que tu ne l’inspires en rien, et que tu ne lui fasses surtout pas construire l’œuvre qui fera les trois petits tours du Département, entrera au catalogue des idées reçues et des centres dramatiques nationaux puis s’en ira, bienheureuse, oubliée,  rejoindre le paradis des conformités publiques et des spectacles pour  Conseils Généraux.

     O Vartralala, toi le grand censeur des théâtres de la Vartralalie, directeur innombrable de la Multidépartementale 34, triple, quadruple, quintuple, sextuple marquis des théâtres des sorties de l’Ouest, des Terrasses de Thézan,  du Printemps des Bobos, du Mépris, des théâtres de Sérignan, Pézenas, Olargues, Colombières, Bédarieux, Clermont-l’Hérault, Saint-Jean du Bledas, Saint-Matthieu des Truffiers, Saint-Marcel de l’Andouillerie, centre et circonférence de la culture, dominus, dominus, domi-minus domi-mi-minus omnipotens, omnisciens, omnivorans, ventripotence culturelle, tête de l’œuf dramatique, académicien de la modernité,  prince des metteurs en théâtre officiel,  disciple et lecteur du Monde Libéré par France-Inter, homocéphale, intellecthète diplômé, démocrate anti-populiste, défenseur du théâtre populaire sans peuple ni peuplade ni population, chantre du service public sans public, curé de Bayssan, promu évêque de la Cie du Saint Sacrement de l’Eglise culturelle de l’Hérault, Nécessité, Obésite Théâtrale, aspirateur des conformités, ballon de l’Hérault, boulimie, outre de la guimauve littéraire...

     O Vartralali et Tralala, Esprit officiel, détenteur de la Vérité départementale, maître des choix, idole, veau d’or des cultureux, gros manitou des dramaturgies plurielles, petit épicier des élites, grand maçon des constructions politicartistiques, ectoplasme de l’écriture contemporaine, pirouette à cacahuète, razibus esthétique, pantoufle sidérale, arc en ciel des légumineuses, brun véritable et fausse blonde, noeud-papillon, khalife des poncifs tchadorartistiques, déesse-dieu à la tête d’œuf cosmique, à la tête de veau ravigoté, tête de Turcoménal, toi qui as inventé et développé le théâtre départemental, celui qui transforme la création contemporaine en un navet bouillonnant de potage, le spectacle vivant en une couillonnade patenté, et l’art en un timbre poste tamponnée, o Vartralali et tralala, ne m’inspire surtout pas dans l’oeuvre que je vais écrire... 

   

     O Vartralala Tralalali, Tralalalère et ridera, faux grand acteur converti en vrai petit propagandiste, que jamais je ne te ressemble, que jamais mon ouvrage ne soit semblable à toutes tes productions culturelles venues d’ailleurs, car tous ceux que tu inspires n’ont aucune sensibilité, je le crois, et s’il était prouvé qu’ils en ont une, je remercierai chaque jour le vrai Dieu de ne pas m’avoir donné la même !

     O Vartralala et Tralali Tralalalère et Ridera, que le rejet de ton esprit m’aide à ne pas écrire dans la conformité qui t’habite et que loin des spectacles sortis du moule à gaufres socialiste, de la préciosité ridicule et du carriérisme culturel, elle suive, triomphante le parcours des honneurs authentiques, l’antique cursus honorum de l’invention et de l’impertinence, libre et défaite du poids des nouveaux bien-pensants et des censeurs agglomérés !

     O Vartralala, que les dieux qui ne t’ont pas créé fassent de cette pièce que je vais composer, haïe de toi, méprisée de ton excellence, l’œuvre anti-départementale nouvelle, supra-moderne, achevée ! 

Le déesse-dieu Vartralala