© Jean-Pierre Pelaez - 2021
Auteur dramatique
“Il ne se pose pas de questions inutiles. Il n’a peur de rien : ni d’une grande variété de sujets, ni de distributions nombreuses, ni d’un humour joyeusement énorme. Il prend des libertés avec l’espace et le temps. Il est, je pense heureux d’écrire inlassablement, et en ce faisant, il nous rend heureux.”
Stephan Meldegg (ancien Directeur du Théâtre La Bruyère- Paris)
Jean-Pierre Pelaez est un personnage totalement atypique dans le paysage du théâtre contemporain !
Avant toute chose, rappelons que c’est un grand auteur, un des plus doués de sa génération, capable de passer d’un style à l’autre avec une aisance remarquable.
Il y a tout d’abord les courtes scènes de son Barillet, qui ont permis à des centaines et centaines de compagnies, dans de nombreux pays, de se lancer dans de réjouissantes interprétations. Il y a ensuite cette incroyable aventure de la « réécriture » de certaines des pièces les plus significatives de Molière, en les insérant habilement dans les tendances de notre époque, et avec une maîtrise de l’alexandrin qui force l’admiration. Une aventure théâtrale unique et d’une folle originalité.
Par ailleurs, Pelaez est un homme d’une grande générosité, prêt à tous les combats quand la cuistrerie, la veulerie, la compromission apparaissent dans son champ de vision… Il se mue alors en une sorte de Don Quichotte, capable d’engager les combats les plus incertains avec une fougue de jeune homme.
Je l’admire beaucoup pour cette capacité à rester fidèle à ses engagements, à ne jamais désarmer, à prendre tous les risques pour maintenir la flamme de cette saine indignation !
Il pourrait se contenter, en effet, de son statut d’auteur reconnu, joué, publié. Non, chaque fois qu’il estime que l’on touche à l’intégrité de l’acte théâtral, chaque fois qu’un faiseur, un tricheur, un médiocre (il y en a, hélas) se glisse dans la vie des planches et des plateaux, il risque de trouver la plume de Pelaez sur son chemin.
Cette épée de D’Artagnan littéraire est toujours acérée et vengeresse et elle fait beaucoup de bien à ceux qui aiment le théâtre pour ce qu’il est : non pas un lieu de parade, snob et complaisant, mais l’endroit fraternel et solidaire où l’être humain côtoie ses semblables pour essayer de mieux comprendre le monde.
Jean-Paul Alègre
Ancien président des Écrivains Associés du Théâtre
Ancien président de la Commission Théâtre de la SACD
Prix Émile Augier du Théâtre de l'Académie Française
"Quel talent... et quel culot ! " Gérard Gélas (Directeur du Théâtre du Chêne Noir - Scène permanente d'Avignon)
"Un franc-tireur du parler franc." Claude Alranq (Comédien et Auteur dramatique)
Le 27 avril 2024
SALON DU LIVRE SANT JORDI
Église du couvent des Dominicains - 6 rue Rabelais
PERPIGNAN
Le 24 mars dernier, en concert à la médiathèque André Malraux de Béziers, devant une salle comble
s’est déroulé le premier
Cabaret Satirique de Béziers
Avec Ulrike Van Cotthem (soprano), Nicolas Gambotti (ténor), Olivier Heyte (Baryton) et au piano Mathieu Gautron
Parodies d'opéras comiques, d'opérettes, de chansons sur le monde politique et l'actualité.
Hidalgo (sur le Chanteur de Mexico de Francis Lopez)
L’Entrée des maires (sur l’Entrée des rois de La Belle Hélène d’Offenbach)
Chanson Politique (sur un air de La Fille de Madame Angot) etc…
Spectacle disponible - Plus de renseignements : Contact
Jean-Pierre PELAEZ a commencé d'écrire pour le théâtre dans les années 80, où il est auteur résidant au Centre Dramatique National du Languedoc (Directeur - Jérôme Savary ).
Trois fois boursier du Centre National du Livre, lauréat de l’Aide à la Création pour sa pièce LES RATS (1983) il participe également à des ateliers d’écriture animés par Philippe Adrien (Théâtre de Belfort / Théâtre de la Tempête 1984/86), pour lequel il commence d’écrire LE BARILLET -Exercices de théâtre-, ensemble de 117 variations dramatiques sur un thème, dont il poursuit l’écriture jusqu’en 2011, pour une commande de la Ville de Béziers. Réédité sept fois, il a fait l’objet de milliers de représentations en France et dans une dizaine de pays étrangers.
A partir de 1989, il collabore régulièrement avec Claude Piéplu, qui a lu, préfacé, ou interprété plusieurs de ses textes (Théâtre Essaïon, Radio France-Culture, Théâtre du Rond-Point…)
Inventeur de la supra-modernité, écrivant dans de nombreux registres, il est l’auteur d’une vingtaine de pièces, de solos et duos d’acteurs et de livrets d’opéras, également d’articles et de chroniques. A travers une désintégration parodique des styles dramatiques, il développe dans ses pièces une critique de la nouvelle bien-pensance et des différents conformismes, comme dans sa TRILOGIE MOLIERE, dont le deuxième volet LE TARTUFFE NOUVEAU, créé au Théâtre du Chêne Noir sur une mise en scène de Gérard Gélas, a été l’un des grands succès du Festival d’Avignon 2014.
Formation littéraire et musicale - agrégation de lettres classiques, licence d'histoire, études de piano et d’harmonie -
O Vartralala, déesse-dieu du théâtre départemental, mère des hommes imberbes, père des femmes à barbe, hybridation céleste, O.G.M culturel. Jadis les poètes latins invoquaient Vénus, la déesse des Arts et de la Beauté, pour qu’elle leur donne dans l’édification de leurs œuvres, l’inspiration divine, ils lui demandaient son aide bienveillante...
Aujourd’hui, le poète, l’auteur dramatique biterrois t’invoque, toi le déesse-dieu qui donnes au département le théâtre pour pédagogues, toi qui définis la pensée dramatique unique et règle le flot sirupeux des niaiseries socialistes et de la culture ministérielle, il t’invoque et à l’instar d’Alranq le maître occitan, créateur et initiateur de
ton anti-culte burlesque, il te demande que tu ne l’inspires en rien, et que tu ne lui fasses surtout pas construire l’œuvre qui fera les trois petits tours du Département, entrera au catalogue des idées reçues et des centres dramatiques nationaux puis s’en ira, bienheureuse, oubliée, rejoindre le paradis des conformités publiques et des spectacles pour Conseils Généraux.
O Vartralala, toi le grand censeur des théâtres de la Vartralalie, directeur innombrable de la Multidépartementale 34, triple, quadruple, quintuple, sextuple marquis des théâtres des sorties de l’Ouest, des Terrasses de Thézan, du Printemps des Bobos, du Mépris, des théâtres de Sérignan, Pézenas, Olargues, Colombières, Bédarieux, Clermont-l’Hérault, Saint-Jean du Bledas, Saint-Matthieu des Truffiers, Saint-Marcel de l’Andouillerie, centre et circonférence de la culture, dominus, dominus, domi-minus domi-mi-minus omnipotens, omnisciens, omnivorans, ventripotence culturelle, tête de l’œuf dramatique, académicien de la modernité, prince des metteurs en théâtre officiel, disciple et lecteur du Monde Libéré par France-Inter, homocéphale, intellecthète diplômé, démocrate anti-populiste, défenseur du théâtre populaire sans peuple ni peuplade ni population, chantre du service public sans public, curé de Bayssan, promu évêque de la Cie du Saint Sacrement de l’Eglise culturelle de l’Hérault, Nécessité, Obésite Théâtrale, aspirateur des conformités, ballon de l’Hérault, boulimie, outre de la guimauve littéraire...
O Vartralali et Tralala, Esprit officiel, détenteur de la Vérité départementale, maître des choix, idole, veau d’or des cultureux, gros manitou des dramaturgies plurielles, petit épicier des élites, grand maçon des constructions politicartistiques, ectoplasme de l’écriture contemporaine, pirouette à cacahuète, razibus esthétique, pantoufle sidérale, arc en ciel des légumineuses, brun véritable et fausse blonde, noeud-papillon, khalife des poncifs tchadorartistiques, déesse-dieu à la tête d’œuf cosmique, à la tête de veau ravigoté, tête de Turcoménal, toi qui as inventé et développé le théâtre départemental, celui qui transforme la création contemporaine en un navet bouillonnant de potage, le spectacle vivant en une couillonnade patenté, et l’art en un timbre poste tamponnée, O Vartralali et tralala, ne m’inspire surtout pas dans l’oeuvre que je vais écrire...
O Vartralala Tralalali, Tralalalère et ridera, faux grand acteur converti en vrai petit propagandiste, que jamais je ne te ressemble, que jamais mon ouvrage ne soit semblable à toutes tes productions culturelles venues d’ailleurs, car tous ceux que tu inspires n’ont aucune sensibilité, je le crois, et s’il était prouvé qu’ils en ont une, je remercierai chaque jour le vrai Dieu de ne pas m’avoir donné la même !
O Vartralala et Tralali Tralalalère et Ridera, que le rejet de ton esprit m’aide à ne pas écrire dans la conformité qui t’habite et que loin des spectacles sortis du moule à gaufres socialiste, de la préciosité ridicule et du carriérisme culturel, elle suive, triomphante le parcours des honneurs authentiques, l’antique cursus honorum de l’invention et de l’impertinence, libre et défaite du poids des nouveaux bien-pensants et des censeurs agglomérés !
O Vartralala, que les dieux qui ne t’ont pas créé fassent de cette pièce que je vais composer, haïe de toi, méprisée de ton excellence, l’œuvre anti-départementale nouvelle, supra-moderne, achevée !
Le déesse-dieu Vartralala