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© Jean-Pierre Pelaez -  2021

PELAEZ

Jean-Pierre

C U R R I C U L U M

   Mon grand père paternel, Joseph Pelaez, émigré en France de l’Avant-guerre, ne savait ni lire ni écrire… Quelques décennies plus tard, bien après la Seconde Guerre mondiale, j’étais élève des classes préparatoires à l’ENS à Paris. Où cela était-il possible ailleurs que dans la France d’alors ?! Une certaine idée de l’art et de l’instruction, le respect du travail et du mérite individuels, par-delà les aléas de la naissance, permettaient de monter dans l’ascenseur social, et de recevoir également les moyens de trouver sa voie et son épanouissement.
     Puis sont venus des sophistes, des idéologues carriéristes. Ils ne parlaient que des valeurs de la République, ils n’avaient à la bouche que les mots de démocratie, d’égalité, de parité, ils ne cessaient de condamner les discriminations, le racisme et la xénophobie ; mais pour eux, le peuple français était populiste. Ils ont remplacé l’intégration et l’assimilation, par le communautarisme, obsédés par l’égalité, ils ont créé les pires inégalités qui soient. Je remercie chaque jour Dieu qu’ils soient arrivés plus tard…
    Si ces gens avaient été là dans les années de ma jeunesse, je n’aurais pas eu la chance de recevoir, de l’école primaire jusqu’au lycée, et pendant mes études, la belle instruction qui m’a été donnée, et qui m’a permis de devenir ce que je suis.

   Après mon bac Philo, je laisse Sciences Po, mon premier projet, pour des études essentiellement littéraires —de la Licence à l’Agrégation de lettres classiques, musicales, piano, harmonie— complétées par une Licence d’histoire. La passion de l’art ne me permet pas d’envisager de faire autre chose que d’écrire ou de composer.

    Aussi loin que je remonte dans ma jeunesse, ma sympathie première va à celui qui est pour moi l’un des plus grands auteurs et poètes dramatiques français Edmond Rostand.  Avant même d’entrer au lycée, sa pièce Cyrano de Bergerac est la première que j’ai lue et relue, je n’avais même pas dix ans. Elle est la quintessence de l’esprit et un extraordinaire chant contre la bassesse et l’imbécillité. Malgré mon jeune âge, je ne pouvais lire le denier acte sans être bouleversé.

   Plus tard, j’ai lu avec un égal bonheur Chantecler : j’ai pu constater ensuite que la basse-cour culturelle n’a pas beaucoup changé depuis un siècle. Ainsi, la sincérité reste l’exigence première d’un auteur, dans un monde dominé par les pédants et les sophistes.

 C’est par Edmond Rostand que j’ai découvert et aimé le théâtre,

c’est par Victor Hugo le plus grand écrivain français du XIXème siècle, que j’ai découvert le récit, l’épopée, le fantastique. Les Misérables et La Légende des Siècles ont bercé toute mon enfance, plus tard ses pièces de théâtre Hernani et Ruy Blas.

Mais on ne se bat pas dans l'espoir du succès !
Non ! Non ! C'est bien plus beau lorsque c'est inutile !


            Edmond Rostand Cyrano de Bergerac  Acte 5 Scène 6 

   Puis, j’ai rencontré et apprécié d’autres écritures : Chateaubriand, Flaubert (Madame Bovary, Bouvard et Pécuchet) et pour le théâtre Molière, Montherlant, Claudel. Enfin, en étudiant le grec ancien, Eschyle et Aristophane…

   Enfin, je découvre à travers les opéras de Wagner, Debussy ou Alban Berg l’extraordinaire puissance de la fusion du texte et de la musique, et par-delà de la musicalité du texte de théâtre.
   J’aurais pu aimer passionnément Shakespeare, si la vague de pédantisme et d’académisme moderne des années 70/80, conduite par les avant-gardistes d’Etat, les iconoclastes subventionnés du théâtre public, ne m’en avait dégoûté à jamais !
   Les élucubrations scéniques, dont ce malheureux Shakespeare surtout, et quelques autres grands auteurs du Répertoire, ont été affublés dans ces années-là, m’ont définitivement rendu incapable d’apprécier ce grand auteur à sa juste valeur. Qu’ils sachent qu’à cause d’eux, je ne lis plus une ligne de Shakespeare, sans éprouver une sorte d’angoisse nauséeuse !

   A contrario et dans le même temps, les deux auteurs contemporains qui m’ont porté vers l’écriture dramatique sont Eugène Ionesco et Samuel Beckett. Entre le simple génie, la puissance de ces maîtres, et l’obscur pédantisme, la prétention besogneuse de ces metteurs en scène soudain auto-promus au rang de créateurs ex machina, le fossé était tellement immense, le décalage tellement extrême que le choix était vite fait. D’un côté je voyais le génie, les modèles de l’autre les repoussoirs...

   A la fin de mes études, plusieurs années à enseigner le Français et le Latin m’avait très vite persuadé que ce métier n’a plus de sens. L’Education nationale avait déjà bien entamé son processus de déliquescence, aujourd’hui accompli. De retour en France, après un bref passage au Lycée français de Caracas (Vénézuela), j’avais réduit la voilure. Je n’y travaillerais plus qu’à mi-temps, pour me consacrer à l’écriture.

Et ce sont les deux pièces les plus célèbres de ces deux maîtres, qui ont suscité en moi ma vocation pour le théâtre :

   – La première Le roi se meurt, sur laquelle j’avais travaillé en 1976 avec des jeunes du lycée français de Caracas, au Vénézuela, et dont j’ai pu assister, de retour en France, à une reprise à Paris par son créateur, Jacques Mauclair.

  – La seconde En attendant Godot, que j’ai eu la chance de voir en 1979, en Avignon, dans la Cour d’Honneur du Palais des Papes, interprétée par Georges Wilson, Rufus et Michel Bouquet.
  C’est pendant cette représentation, en juillet 1979, que tout à basculé, au moment précis où, avant de quitter la scène, de sa voix rauque et profonde, à nulle autre pareille, Michel Bouquet lançait l’ultime tirade de Pozzo :
   Vous n’avez pas fini de m’empoisonner avec vos histoires de temps ? C’est insensé ! Quand ! Quand ! Un jour, ça ne vous suffit pas, un jour pareil aux autres il est devenu muet, un jour je suis devenu aveugle, un jour nous deviendrons sourd, un jour nous sommes nés, un jour nous mourrons, le même jour, le même instant, ça ne vous suffit pas ?... Elles accouchent à cheval sur une tombe, le jour brille un instant, puis c’est la nuit à nouveau... En avant !

  A cet instant précis, je sentis que dans l’écriture dramatique et sa musicalité résidait l’une des plus grandes forces artistiques qui soit.

  De par le miracle des mutations électroniques, j’enseignais alors le Grec et le Latin dans un petit lycée du centre de la France, à La Souterraine, près de Limoges.
  Rentré chez moi, je me mis à écrire ma première pièce de théâtre LE BON MESSAGER, que j’achevais quelques mois plus tard, une immense fresque de plus de trois heures, où s’épancha tout ce que j’avais retenu pendant des années. Quelques mois plus tard, avec une dizaine de comédiens amateurs, je réussis à créer cette pièce, au fin fond de la Creuse, dans une salle des fêtes prêtée par la mairie de la petite ville, projet délirant qui me laissa exsangue. Suivit une mini-tournée (Aubusson, Limoges, Guéret, Bellac). Le succès ne fut guère éclatant, notamment du fait de la longueur de l’ouvrage, mais la puissance du texte m’attira l’estime de quelques professionnels.
  Un an ou deux plus tard, en 1983, mes deux premières véritables pièces virent le jour l’une à Montauban puis Toulouse (Les rats, mise en scène de Jean Durozier) l’autre à Aubusson puis Limoges (Le jeu des quatre saisons, mise en scène de Michel Bruzat).

  C’est ainsi que très rapidement, et en l’espace de trois ans, âgé alors d’une trentaine d’années, je passe du stade de parfait inconnu à celui d’auteur dramatique confirmé, puisque je deviens lauréat, comme on dit aujourd’hui, d’une aide à la création du Ministère et que j’obtiens une première bourse du Centre national des lettres (deux autres suivront en 1986 et 1990). Suit une première commande du Centre Dramatique National du Languedoc (Monsieur Calixte), puis une deuxième qui débouchera sur le fameux Barillet, qui n’a cessé d’être joué partout depuis cette date, non seulement en France, mais aussi dans de nombreux pays étrangers. 
  Je quittai donc ma maison dans la campagne de Creuse, mes moutons, mon jardin et ma basse-cour, pour retourner dans ma région natale, le Languedoc, que je n’ai jamais quittée depuis ! C’est à une autre basse-cour que je me trouvais désormais confronté, celle du milieu dit culturel !

  Je me mets en congé de l’Education nationale pour un séjour de deux ans en tant qu’auteur au Centre Dramatique du Languedoc (N.T.P.M Dir. Jérôme Savary. Montpellier, Béziers). Mais cette résidence chaotique me persuade que les institutions dites culturelles n’ont rien à envier à l’Education nationale pour ce qui est de l’absurdité, du mépris et de l’inefficacité. Comme les anciennes abbayes pour les courtisans des rois, elles sont surtout, en ce début de règne du marquis socialiste Lang, des sortes de dotations pour les metteurs en scènes commentateurs, démiurges et mégalomanes bien en cour à Paris et dans les milieux de gauche.

Rien n’a changé depuis, c’est peut-être même pire, avec en plus la sclérose qui atteint tout ce qui n’évolue pas ! Qu’on en juge :

  En 1983, la première commande MONSIEUR CALIXTE est annulée quelques mois avant sa création, pour laisser la place à une adaptation de Tartarin de Tarascon !

  En 1984 et 1985, j’écris une deuxième commande, LE REVOLVER qui deviendra LE BARILLET donné en lecture publique à la célèbre Chartreuse de Villeneuve-Lès-Avignon, microcosme sans public où le Ministère envoie aujourd’hui les auteurs sortis des comités et commissions. Je participe parallèlement à un atelier d’écriture animée par Philippe Adrien (Nouveau Théâtre de Belfort / Théâtre de la Tempête) pour lequel, à partir du thème de cette pièce j’écris 36 variations réunies sous le titre LE BARILLET.
 Le projet de création de la pièce LE REVOLVER dans une mise en scène de Lucien Marchal, est reporté d’un an en raison du centenaire de la mort de Victor Hugo, puis annulé, suite à la démission de Jérôme Savary, le nouveau directeur Jaques Nichet estimant, m’écrit-il, que "cela ne fonctionnait pas !" Je fusionne ce texte avec LE BARILLET qui a été depuis réédité sept fois et représenté des milliers de fois. Je réintègre l'Education nationale où je poursuivrai mes activités de professeur à mi-temps (je me mettrai même en congé à deux ou trois reprises, lorsque je le pourrai) pour ne pas dépendre de droits d’auteurs incertains et irréguliers et de l’absurdité qui règne dans ces théâtres dits publics, où l’auteur dans les années 80, est considéré comme la cinquième roue du carrosse par des metteurs en scène carriéristes, idéologues, et dé-constructeurs, et où le public populaire est de plus en plus mis à l’écart ; il sera bientôt considéré comme populiste. 
  En 1986, première publication du BARILLET qui ne fonctionnait pas - CADEX Editions - Préface de Philippe Adrien (auteur) et création simultanée au Théâtre de Béziers (mise en scène de Gilbert Rouvière) puis à Montpellier. Je reçois une deuxième bourse d’encouragement du Centre National des Lettres.

  En 1987, LE BARILLET est représenté au Festival Off d’Avignon, puis repris en 1988 à la Biennale de Bologne, en Italie. Je termine l’écriture de la pièce LES EXPLORATEURS, publiée en décembre - CADEX Editions -  Préface de Claude Piéplu (acteur).

  En 1989, Guy Rétoré (Théâtre de l’Est Parisien) achète les droits de la pièce LES EXPLORATEURS, pour une création avec Claude Piéplu, en 1990, qui sera finalement annulée. En dépit de l’intérêt porté ensuite à cette pièce -outre Claude Piéplu- par plusieurs metteurs en scène (Jérôme Savary, Jean-Pierre Miquel, José Valverde…), en ces années où les auteurs sont mis à l’écart du théâtre, elle ne sera finalement créée qu’en novembre 2001, à Béziers et à la Cartoucherie de Vincennes (Théâtre de l’épée de bois).

  En 1990, j’obtiens une bourse de création du Centre national des lettres. Nouvelle création professionnelle du BARILLET au Théâtre du Guichet/Montparnasse Paris, mise en scène Béatrice Leproux. Première réédition du BARILLET (CADEX Editions). Bien que "ne fonctionnant pas", il est de plus en plus joué en France par de nombreuses compagnies. Les EXPLORATEURS sont joués au Festival de Théâtre des Grandes Ecoles, à Toulouse / Théâtre de la Digue.

  En 1991, deux lectures publiques sont données des EXPLORATEURS, par des comédiens du Théâtre du Chapeau Rouge (Alain Gautré et François Monié. Festival d'Avignon 1991. Rencontres Internationales d’Eté / CNES la Chartreuse de Villeneuve-Lès-Avignon), puis par Claude Piéplu (Théâtre Essaion. Paris). LE BARILLET fait l’objet d’une première réalisation radiophonique en Belgique (R.T.B.F. Bruxelles. Réalisation : R. Theunen, puis reprise à la R.T.S.R. Lausanne 1992. - Rediffusion R.T.B.F. 1996). Création radiophonique en Suisse de la pièce LES RATS (Radio Suisse Romande. Espace 2. Réalisation : N. Rinuy).  Jean-Pierre Miquel, alors Directeur du Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique de Paris, fait rentrer LE BARILLET -qu’il qualifie d’excellent- à la Bibliothèque du Conservatoire.

  En 1992, j’écris 43 nouvelles variations pour un second tome du BARILLET (qui en compte désormais 79) publié chez CADEX. J’envoie le texte qui ne fonctionnait pas, dédicacé à Jacques Nichet, en le complimentant pour la qualité de son jugement esthétique. L’ouvrage est précédé d’une Lettre Ouverte à M. le Directeur du CDN de M…, où est évoquée l’exclusion des auteurs de théâtre dans les théâtres publics. LE BARILLET fait l’objet d’une nouvelle réalisation radiophonique en Suisse, (Radio Suisse Romande. Lausanne. Espace 2. 1992. Réalisation: N. Rinuy). J’écris la première version du drame supra-moderne LE FANTÔME DE LA CITE DÉMOCRATIE, qui applique à l’écriture dramatique la recherche entamée avec LE BARILLET. Cette écriture découle un principe artistique que j’ai appelé la supra-modernité. Les demandes de droits via la SACD concernant LE BARILLET se multiplient, en France et à l’Etranger (pays francophones).

  En 1994, le tome 1 du BARILLET est réédité pour la troisième fois chez CADEX. J’écris la version définitive de MONSIEUR CALIXTE ou de la Réalité, commande du CDN du Languedoc dont la réalisation avait été annulée, et dont France Culture achète les droits l’année suivante, en 1995.

  En 1995, je reçois également une commande par la Direction du Théâtre pour une pièce intitulée : MONSIEUR ROGER ou de l’Information. Nouvelle création du BARILLET par le TPO - Cie Jean Durozier - Palais des Congrès d’Agde - Théâtre de Montauban.

  En 1996 et 1997, je me consacre à l’écriture de MONSIEUR ROGER ou de l’Information et de deux pièces d’inspiration religieuse : LES PÈLERINS et L’ANGE DES ANATHÈMES. Je fais l’objet d’une censure féroce, notamment dans ma région Languedoc/Roussillon, en raison de mes critiques (Pamphlet, Lettre ouverte…) sur l’exclusion dont les auteurs font l’objet dans les théâtres dits publics et la façon dont ils fonctionnent. Au point qu’un metteur en scène ayant déposé un dossier d’aide à la création à la DRAC de Montpellier sur ma pièce LES EXPLORATEURS, le directeur du théâtre de Béziers, ma ville natale, lui téléphone pour lui demander de retirer le dossier et de s’excuser auprès des membres de la commission, sous peine de ne plus pouvoir faire quoi que ce soit dans la région. On a peine à croire à un tel sectarisme, de la part de gens se disant de gauche et défenseurs de la liberté d’expression.

  En 1998, reprise des réalisations avec la création radiophonique de MONSIEUR CALIXTE (France Culture Réalisation Georges Peyrou. Avec notamment Claude Piéplu, Catherine Salviat, Jean Benguigui, Nadia Barentin…) Il s’agit de la commande du CDN du Languedoc dont la création dans une première version avait été annulée, remplacée par une adaptation de Tartarin.

  En 2000, publication chez un nouvel éditeur du Nouveau BARILLET - Éditons de la Traverse - Préface de Jean-Michel Ribes (directeur du Rond-Point), comprenant les 36 variations ou exercices de théâtre de 1986, déjà réédités trois fois, et une commande de 21 nouvelles variations (en tout 57). Dans sa préface Jean-Michel Ribes écrit qu’ "Il n’y a aucune raison que Le Barillet ne soit pas représenté sur une Scène nationale." A la tête du Rond-Point depuis vingt ans, il ne l’a jamais fait représenter lui-même ! Publication de MONSIEUR MARCEL ou de la Communication - Editions du Laquet - Ed Tertium - Préface de Stéphan Meldegg (metteur en scène).

  2001 voit enfin, au bout de dix ans, la création des EXPLORATEURS - Théâtre des Franciscains - Béziers - Théâtre de l’Epée de Bois -Cartoucherie de Vincennes- Paris. France Culture me commande POLIT’CIRCUS, suite à un concours sur le thème du cirque, en partenariat avec l’association Beaumarchais. Toujours engagé contre l’exclusion des auteurs de théâtre dans les théâtres publics, je fonde la première antenne régionale des EAT, dont je deviens le président (EAT/Languedoc, qui deviendra EAT/Méditerranée) jusqu’en 2004 ou je quitte les E.A.T et crée à Béziers l’Association Théâtre d’Auteurs en Languedoc. Je mets en place une manifestation annuelle qui s’appellera Le Mars des Auteurs. LE BARILLET est créé en Angleterre. (Studio Théâtre de Norwich. Mise en scène : Ralph Yarrow.) Traduction en anglais. LE BARILLET est également au programme d’un cours de littérature à l’Université East Anglia de Norwich.

  En 2002, création radiophonique de POLIT'CIRCUS - France Culture. Réalisation Myron Meerson avec Claude Piéplu, Jean-Yves Duparc… C’est dans cet ouvrage qu’apparaît pour la première fois le mouvement d’Union EN MARCHE qui sera en 2017 le nom du parti du futur Président. Lecture publique d’une variation du BARILLET "Fantômatique", par Claude Piéplu - Théâtre du Rond-Point, Paris. En dépit des déclarations de Jean-Michel Ribes, c’est mon seul et unique passage au Rond-Point, concernant LE BARILLET, auquel s’ajoute en 2004 une lecture publique de POLIT’CIRCUS par Philippe Goudard à la librairie Le Rond-Point des Livres. Mais pas de véritable réalisation.

  En 2003 puis 2004, premières publications aux Editions L’Harmattan de MONSIEUR CALIXTE ou de la Réalité (2003) puis POLIT’CIRCUS - Préface de Philippe Goudard (artiste). J’ai également commencé d’écrire ce qui deviendra la TRILOGIE MOLIERE.

  En 2005, son premier volet LES SINGES SAVANTS est donné en lecture publique pendant le Colloque Universitaire Molière à Béziers, puis à la Biennale internationale Molière - Pézenas, mai 2005. La création de ce premier volet de la TRILOGIE MOLIERE a lieu à la Mirondela dels Arts de Pézenas, juillet 2005, suivie d’une tournée en Languedoc Roussillon (Beaulieu, Beaucaire, Béziers, Montpellier, La Grande Motte, etc...). Cie de l'Echarpe Blanche. Mise en scène de Jean-Louis Sol. Le texte est publié aux Editions Domens 2005 - Préface de Georges Begou (écrivain).

  En 2006, création d’EMBRASSE-MOI, petit triptyque sur l’infidélité que je viens d’écrire, au Théâtre de l’Entresort de Narbonne (alors à Gruissan). Interprétation et mise en scène de Bernard Laborde et Mireille Huchon. Le spectacle remporte un vif succès (45 représentations à guichet fermé). Puis Reprise en février et avril 2007.

  En 2007, POLI’CIRCUS fait l‘objet d’une mise en espace à l’Illustre Théâtre de Pézenas, dans le cadre du Festival Avril des Clowns par et avec Philippe Goudard.

  En 2008, je publie chez Domens le premier volume d’EXPERIMENTA - Théâtre à une voix. Recueil de petits textes courts. LA PORTEUSE DE PAQUETS (in EXPERIMENTA I) est créée (en tandem avec PEUTOUIK CITY d’Antony Wavrant.) au Théâtre municipal de Béziers - Cie des Faux Suivants. Mise en scène Laurent Brun. Nouvelle création des RATS - Théâtre du Krypton Bleu, Montpellier. Le spectacle est sélectionné pour le Festival des Arlequins de Cholet - 2008.

  En 2009, nouvelle création l'étranger du BARILLET (Université de Santa Catarina. Brésil 2009). Traduction en portugais. Création du premier volet de la TRILOGIE SOCRATIQUE, ON NOUS PREND POUR DES CONS au Théâtre de l'Entresort, Narbonne. Interprétation et mise en scène de Bernard Laborde et Mireille Huchon. Reprise en 2010, puis en 2012 au Théâtre de la Cigalière-Sérignan et en 2014. LE FANTÔME DE LA CITE DÉMOCRATIE- Extraits, est présenté en concert pour la première fois avec Karine Gossart soprano, Arnaud Delmotte baryton, et Pierre Durail baryton. Musique de Bruce Grant. Béziers - Boite à Rêves : Dir. Jérôme Savary.
  En 2010, création de LE VIGNERON CULTUREL -in EXPERIMENTA I- Maison de la Culture Trencavel. Festa d'Oc - Béziers 2010. Cie Itinéraire Bis 34, Gilles Buonomo. Premier Mars des Auteurs à Béziers - MJC Trencavel et Sérignan - Théâtre de la Cigalière, organisé par l’association Théâtre d’Auteurs en Laguedoc / THALr.

  En 2011, à l’occasion des 25 ans du BARILLET (1986/2011), la ville de Béziers, en partenariat avec la SACD, me commande deux pièces : LE BARILLET (17 nouvelles variations) et LE TARTUFFE NOUVEAU (deuxième volet de La Trilogie Molière). Création de DISCOURS TOXIQUES - textes tirés de EXPERIMENTA I - Editions Domens - Théâtre de la Cigalière - Sérignan avril 2011. Mise en scène et interprétation de Philippe Goudard. Réédition intégrale aux Editions Domens (Deux premiers tomes) du BARILLET qui a fait l’objet depuis 1986 de milliers de réalisations en France et à l’Etranger (Belgique, Suisse, Italie, Angleterre, Maroc, Brésil, Finlande…). Création de RIGOLFABAR - opéra comique- musique de Verdi/Rossini/Gounod/Grant - Festival d'Opérettes - Théâtre de Lamalou les Bains - Juillet/août 2011, dont j’ai écrit le livret, et où je fais la synthèse et la transposition contemporaine de Rigoletto, Faust et Le Barbier de Séville.

  En 2012, pour l’anniversaire des 25 ans de l’ouvrage, nouvelle création du BARILLET - Théâtre Municipal de Béziers - Illustre Théâtre de Pézenas - La Vista - Théâtre de la Méditerranée Montpellier - mise en scène de Philippe Goudard.

  En 2013, création du TARTUFFE NOUVEAU (deuxième volet de La Trilogie Molière) - Théâtre du Chêne Noir, Avignon, novembre 2013. Mise en scène Gérard Gélas. J’écris mes premières articles sur Boulevard Voltaire ; puis à partir d’octobre, jusqu’à fin 2016, rédige des chroniques satiriques pour Le Petit Journal de l’Hérault (hebdomadaire régional).

  En 2014, publication du TARTUFFE NOUVEAU - Editions L’harmattan - Préface de Michel MAFFESOLI (Professeur à la Sorbonne). Reprise du TARTUFFE NOUVEAU au Festival off d’Avignon - Théâtre du Chêne Noir - l’un des grands succès du Festival Off d’Avignon 2014, avec plus de 10 000 spectateurs, puis tournée en France jusqu’en janvier 2016. LE MARS DES AUTEURS devient Festival de l’agglomération Béziers-Méditerranée. Il se déroulera pendant deux ans sur une dizaine de jours, regroupant plusieurs spectacles et différentes institutions locales (MJC, Conservatoire, compagnies amateurs et professionnelles, théâtre occitan…) et des auteurs aussi différents que Daniel Villanova et Eric Emmanuel Schmitt. Mais suite à l’élection de Robert Ménard à la mairie de Béziers, un regroupement de battus comprenant le Président de l’agglomération, le député de Béziers et le chef de l’opposition municipale, que j’évoque dans mes chroniques sous le nom de Lacasaboudupla, supprime la subvention que recevait Le Mars des Auteurs. Je suis également exclu, suite à une intervention du cabinet du Président de l’agglomération, d’une rencontre programmée avec le Professeur Michel Maffesoli sur les nouveaux bien-pensants et les Tartuffes nouveaux à la médiathèque André Malraux de Béziers, situé à deux cent mètres de la maison où je suis née, au 62 av. Albert 1er.

  En 2015, dans le cadre du Mars des Auteurs, est donnée une première mise en espace du drame musical supra-moderne LE FANTÔME DE LA CITE DÉMOCRATIE. Musique de Bruce GRANT sous la direction de Frédéric L’HUILLIER, directeur du Festival d’opérettes de Lamalou les Bains - MJC Trencavel Béziers. Je vais voir incognito un autre TARTUFFE NOUVEAU créé à la MJC de Rodez, par les comédiens d’un atelier de théâtre dirigé par Corinne Andrieu-Herrera. A l’issue de la représentation dans un petit village de l’Aveyron, les comédiens sont sidérés de me voir arriver dans la loge. J’adore ces représentations populaires nées de l’enthousiasme de passionnés de théâtre.

  En 2016, une exposition publique présente "six mois de chroniques et dessins du Petit Journal de l’Hérault" et célèbre l’anniversaire de mes dix ans de censure à Sortie Ouest, Théâtre départemental Biterrois, où mes pièces sont interdites de programmation - Galerie Creavifarchitexture 20/27 mai, avec le dessinateur Charles Mathieu. Au cours de cette soirée a été prononcée pour la première fois "L'invocation à Vartralala, déesse-dieu du Théâtre Départemental, pour qu'il ne m'inspire pas".

  En 2017, reprise de l’écriture de la TRILOGIE MOLIÈRE (troisième et dernier volet), LA SOUMISSION DES FEMMES. Reprise à la scène de POLIT'CIRCUS, d'après le feuilleton radiophonique réalisé par France Culture - 2002, à Béziers au Théâtre des Franciscain, puis tournée dans la région Occitanie (Narbonne, Pézenas, Toulouse..). Cie Sept Roses - Mise en scène de Mireille Huchon. C'est dans ce texte, à la scène 3, que fut prophétisé, quinze ans avant sa création, par la voix de Claude PIEPLU, le mouvement d'union "EN MARCHE" du Président Emmanuel Macron. Je lui demande à plusieurs reprises par courrier le paiement de droits d’auteurs pour cet emprunt. Mes différents courriers sont restés sans réponse.

  En 2018, reprise de POLIT'CIRCUS et nouvelle création du BARILLET au Festival Off d'Avignon par la Cie Les Trois Valises, Marseille. Publication aux Editions de l'Harmattan d'un essai intitulé RÉFLEXIONS SUR LA CRÉATION THÉÂTRALE EN FRANCE (1981-2016) – Pour une renaissance du drame - Préface de Christian Combaz (écrivain). J’évoque notamment dans cet ouvrage la censure et l’entre-soi qui règnent dans le milieu du théâtre, notamment celui du théâtre public.

  En 2019, est donnée une lecture des SINGES SAVANTS sur TV LIBERTÉS, à l’occasion de la 200ème de l’émission Perles de Culture, présentée par Anne Brassié. Fin avril, constitution d'un groupe de quatre auteurs et rédaction d'un "appel pour un théâtre en liberté", lancé le 18 octobre, demandant notamment une réforme en profondeur du théâtre public, pour mettre fin aux coteries et à la caste qui le sclérosent et pour une plus grande liberté et diversité de la création théâtrale, qu'il faut rendre exigeante et populaire. Préparation d’un projet de loi. Reprise du TARTUFFE NOUVEAU à Marseille par la compagnie Les Trois Valises au Théâtre Strapontin, dans le cadre d’un atelier. LE BARILLET qui comprend depuis 2012, 117 variations, continue de faire l'objet de nombreuses représentations (professionnelles, scolaires ou amateurs) en France et à l'Étranger,

 En 2021, publication d’un deuxième tome de POLIT’CIRCUS —Saison 2, cinq nouvelles scènes - avant-propos de Michel Maffesoli - et du troisième et dernier volet de LA TRILOGIE MOLIÈRE, LA SOUMISSION DES FEMMES - Préface d’Emmanuelle Ménard ( député de Béziers).

 En 2022, publication aux éditions Exaequo de ma pièce LES RATS, créée pour la première fois en 1983 par le Théâtre Populaire d'Occitanie de Jean Duroziers, cette pièce a reçu l'aide à la création du ministère de la Culture. Publication aux éditions l'Harmattan de JEANNE D'ARC ou le miracle de la foi, première pièce d'un cycle consacré à des personnages historiques.

 En 2023, publication de ma pièce LES PÈLERINS aux éditions Exaequo. Premier CABARET SATIRIQUE présenté au Mars des Auteurs à la Médiathèque André-Malraux de Béziers. Décembre 2023, publication du FANTÔME DE LA CITÉ DÉMOCRATIE aux éditions L'Harmattan.